Chaque année, des millions de musulmans accomplissent le Hajj et la Omra, deux pèlerinages d’une grande importance en islam. Parmi les rituels essentiels de ces voyages sacrés figure le Sa’i, qui consiste à marcher sept fois entre les collines de Safa et Marwa. Ce rituel, chargé d’histoire et de symbolisme, rappelle aux fidèles la force de la foi et la confiance en Allah.
Safa et Marwa : un lieu sacré qui raconte une histoire
Safa et Marwa sont deux petites collines situées à La Mecque, à l’intérieur même de la grande mosquée Masjid Al-Haram, non loin de la Kaaba. Ces collines sont reliées aux montagnes plus importantes d’Abu Qubays et Qaiqan. La distance entre elles est d’environ 450 mètres. Cela signifie que les sept allers-retours du Sa’i représentent un parcours total de 3,15 kilomètres.
Le Sa’i commémore l’histoire de Hajar, la seconde épouse du prophète Ibrahim. Après qu’Ibrahim eut reçu l’ordre d’Allah de laisser Hajar et leur fils Ismail dans la vallée déserte de La Mecque, leurs provisions s’épuisèrent rapidement. Face à la soif et à la faim qui menaçaient son enfant, Hajar courut désespérément entre les collines de Safa et Marwa, cherchant de l’eau ou des voyageurs qui pourraient les aider.
Ce fut après son septième passage que, par la grâce d’Allah, l’ange Jibril fit jaillir une source d’eau miraculeuse. Cette source, aujourd’hui connue sous le nom de puits de Zamzam, continue de couler. Elle représente ainsi un symbole puissant de la miséricorde divine.
Safa et Marwa : le rituel du Sa’i aujourd’hui
Pour accomplir le Sa’i, les pèlerins commencent d’abord à la colline de Safa. Puis, ils font face à la Kaaba et prononcent des invocations. Ils marchent ensuite normalement vers Marwa, accélérant légèrement le pas dans la section marquée par des lumières vertes. Pendant ce parcours, les pèlerins invoquent Allah en plus de faire du dhikr.
Malgré la grande distance qui sépare Safa et Marwa, les pèlerins qui présentent des restrictions d’ordre sanitaire peuvent bénéficier de certains aménagements. En effet, ils ont accès à des chaises roulantes mises à leur disposition. Ils peuvent de ce fait accomplir leur pèlerinage dans les meilleures conditions possibles.
Au-delà du simple rituel
Le Sa’i représente bien plus qu’un simple exercice physique. Il symbolise notamment la recherche constante, la persévérance face aux difficultés et la confiance totale en Allah. Comme Hajar, qui a surmonté les difficultés du désert et a reçu la récompense de sa foi, les musulmans tirent de ce rituel la leçon qu’ils peuvent affronter les épreuves de la vie avec patience et dévotion
L’histoire de Safa et Marwa rappelle également qu’Allah n’abandonne jamais ceux qui placent leur confiance en Lui, même dans les situations les plus désespérées. C’est un moment de méditation profonde où chaque effort devient un acte de dévotion.